Blog d'Adessou Kossivi, responsable du changement climatique
La 62e session des organes subsidiaires de la CCNUCC (SB62) s'est tenue à Bonn du 16 au 26 juin, à un moment clé de la préparation de la 30e conférence des parties (COP30). Elle a été l'occasion de réfléchir aux progrès réalisés à ce jour, d'identifier les lacunes qui subsistent et de planifier la voie à suivre.
L'un des principaux points de la COP30 sera l'examen des objectifs nouveaux, collectifs et quantifiés (NCQG), qui ont été conclus et validés à Bakou (COP29). Les NCQG sont des objectifs vitaux pour le financement climatique mondial - et des engagements clés dans le cadre de l'Accord de Paris. Ces nouveaux objectifs, destinés à remplacer l'objectif précédent de 100 milliards de dollars, visent à établir un cadre financier plus ambitieux et plus efficace pour soutenir l'action climatique dans les pays en développement après 2025.
Lors du SB62, beaucoup espéraient voir une intégration plus claire du financement des pertes et dommages dans l'inventaire mondial (GST) - pour corriger les lacunes encore présentes après la COP29. Ceci était particulièrement important pour des organisations comme le GNDR et nos membres - nous avons longtemps plaidé pour une réponse équitable, inclusive et adéquatement financée aux impacts climatiques.
Depuis l'adoption du Fonds de réponse aux pertes et dommages (FRLD), les engagements des pays développés n'ont toutefois pas été à la hauteur des attentes. Cette incapacité à tenir les promesses de financement rend les pays en développement de plus en plus vulnérables et met en péril d'innombrables vies en première ligne du changement climatique.
Malgré l'urgence, les pertes et dommages n'ont reçu qu'une attention limitée lors du SB62, ce qui renforce les inquiétudes des pays en développement selon lesquelles la présidence de la COP30 n'accorde pas à cette question une priorité à la hauteur de sa gravité. Les impacts irréversibles - ou extrêmement coûteux - du changement climatique sur la vie et les moyens de subsistance des populations exigent une place beaucoup plus importante dans l'ordre du jour.