DÉPLACEMENT FORCÉ
Constat 2 : insécurité économique
Les populations déplacées courent un risque élevé d'entrer, ou de rester, dans l'insécurité économique une fois qu'elles ont été forcées de quitter leur foyer.
Les discussions sur le déplacement forcé ne sont jamais loin d'un débat sur les déclencheurs de la migration, et dans quelle mesure ceux qui sont déplacés sont des migrants économiques, plutôt que d'être forcés de quitter leur domicile en raison d'un conflit, de dangers naturels ou sociaux. Les récits du monde entier mettent en évidence la complexité des facteurs déclenchant les déplacements, ainsi que le thème commun selon lequel les populations déplacées sont plus exposées, ou continuent à l'être, après avoir quitté leur foyer.
Il est clair que de multiples facteurs, y compris des considérations financières ou de subsistance, pousseront les gens à se déplacer. Les facteurs économiques peuvent s'accumuler au fil du temps, une catastrophe à court terme étant le déclencheur qui oblige finalement quelqu'un à se déplacer, ou bien une personne peut subir des catastrophes mais finir par perdre ses moyens de subsistance et choisir de partir.
Principales menaces auxquelles sont confrontées les personnes déplacées
Les personnes déplacées pour des périodes plus courtes ont perçu leurs plus grandes menaces comme étant des risques naturels (fortes pluies, tempêtes et inondations soudaines), tandis que les personnes déplacées pour une période plus longue semblent être plus préoccupées par les problèmes économiques. En ce qui concerne les plus grandes menaces perçues, 19,4% des personnes interrogées ont déclaré que leur plus grande menace était le manque d'accès aux services de base (nourriture, eau, éducation et santé). 13,5% de tous les répondants ont décrit les inondations soudaines comme leur plus grande menace, suivies par 13,1% qui ont décrit la pauvreté comme leur plus grande menace.
Ces résultats sont reproduits avec les réponses des femmes, mais 16% des participants masculins déplacés ont souligné le chômage comme une menace. Tous ces éléments indiquent que les modèles de déplacement dans les zones étudiées ne conduisent pas à des solutions durables, mais que les personnes déplacées semblent plutôt finir dans la pauvreté ou ne pas en sortir au fil du temps.
La carte ci-dessous met en évidence une communauté déplacée en Indonésie vivant loin des services essentiels, ayant été relogée après les inondations dans des zones sans bon accès aux services dont elle a besoin.
Actions visant à résoudre les problèmes de déplacement
Enfin, l'action en faveur de la réduction de la pauvreté et de l'emploi, la création d'opportunités commerciales et de moyens de subsistance et les programmes d'eau et d'assainissement sont les trois réponses les plus courantes à l'enquête VFL pour répondre aux défis du déplacement. Il est inquiétant de constater que les personnes déplacées ont besoin d'une action sur la sécurité financière et la sécurité de l'eau - deux questions critiques qui devraient sans doute être prioritaires dans toute réponse au déplacement.
En examinant de plus près les actions suggérées, on constate une différence d'opinion entre les groupes qui ont été déplacés depuis moins d'un an, qui déclarent qu'il faut procéder à des évacuations, à des exercices et à des simulations, au reboisement et à des actions de préparation aux catastrophes. Les personnes déplacées depuis 1 à 3 ans déclarent que les actions prioritaires sont la réduction de la pauvreté, l'emploi, l'éducation et la formation. Cela indique, une fois encore, que les personnes déplacées depuis moins longtemps restent peut-être significativement plus préoccupées par les catastrophes ou les causes de déplacement en cours, que celles qui ont été déplacées depuis plus longtemps, qui deviennent de plus en plus préoccupées par les questions économiques.
"Le Cameroun n'est pas épargné par une montée de l'insécurité due à la prolifération des milices et des groupes armés dans la région. Il est l'objet d'attaques récurrentes perpétrées sur son sol créant un climat de terreur qui pousse les populations à migrer vers la zone urbaine pour trouver refuge. Malheureusement, dès leur arrivée en ville, elles sont confrontées à des problèmes de logement, de chômage, de pauvreté et d'intégration sociale. Elle augmente les taux de déperdition scolaire, de délinquance juvénile, de grossesses non désirées, de mariages précoces et de criminalité organisée. Malgré les efforts déployés par le gouvernement, il est clair que ces personnes déplacées ont besoin d'être accompagnées et soutenues pour pouvoir faire face à ces menaces."
Membre du GNDR au Cameroun
Constat global 3 : Réponses à court terme
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ContenuCrédits
Photo principale : Ramadan, un réfugié syrien handicapé au Liban, se réchauffe les mains sur un poêle dans un campement informel de la vallée de la Bekaa. Crédit : Russell Watkins/DFID
Graphique circulaire : Données au niveau communautaire de notre programme Making Displacement Safer.
Carte : Produite par MapAction. Créée le 07/07/2021. Soutenu par le Bureau d'assistance humanitaire. Sources de données : RDI, OpenStreetMap. La représentation et l'utilisation des frontières, des noms et des données associées présentées ici n'impliquent pas l'approbation ou l'acceptation par MapAction ou le GNDR.
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