Notre objectif au HLPF 2022 est de partager nos huit appels à l'action élaborés par les membres dans le cadre de l'examen à mi-parcours du cadre de Sendai - et d'intégrer la voix de la société civile sur la localisation et le développement tenant compte des risques.
Becky Murphy, responsable politique du GNDR et coprésidente du mécanisme d'engagement des parties prenantes (SEM) de l'UNDRR, représente le GNDR au Forum politique de haut niveau (HLPF) des Nations unies à New York du 5 au 12 juillet 2022.
Tels sont les messages clés issus des principales sessions de la troisième journée de la conférence :
Événement clé
Le rapport SDG 2022 a été lancé par le Bureau des données et des statistiques de l'ONU. Lisez les derniers progrès réalisés par rapport aux ODD.
Session clé : L'ODD 5 et ses liens avec les autres ODD - l'égalité des sexes
Le jeudi 7 juillet a été consacré à l'examen de nos progrès par rapport à l'ODD 5 : l'égalité des sexes. La session du matin a exploré les stratégies et les actions les plus prometteuses aujourd'hui pour surmonter l'inégalité des sexes et la discrimination. La session a posé la question suivante aux États membres et aux parties prenantes : comment l'autonomisation des femmes et des filles peut-elle accélérer la progression des ODD et la sortie de Covid-19 ?
Messages clés de la session SDG 5
- Nous devons écouter l'expérience vécue des femmes confrontées à la violence sexiste
- La pandémie a provoqué des revirements en matière d'égalité des sexes et nous a fait reculer de plusieurs années dans nos progrès.
- La pandémie a fait reculer tous les objectifs du Millénaire pour le développement et les femmes en sont les premières victimes.
- Selon le Fonds Malala, 20 millions de filles dans les pays en développement pourraient ne jamais retourner à l'école après la pandémie.
- Les femmes occupent toujours moins de 25 % des postes de direction dans le monde.
- Les femmes sont systématiquement sous-représentées dans les gouvernements et les instances dirigeantes du monde entier.
- Nous devons parvenir à une égalité totale entre les hommes et les femmes dans les politiques publiques.
- L'égalité des sexes est un impératif qui concerne l'avenir du monde
- La réalisation du plein potentiel des femmes est essentielle pour atteindre les ODD
- Nous devons construire un monde plus prospère, plus égalitaire et plus pacifique où les femmes sont égales aux hommes.
- Au rythme actuel, il faudra 40 ans pour obtenir l'égalité dans la direction, le gouvernement et le parlement.
- Nous devons promouvoir l'émancipation économique des femmes
- Nous avons besoin d'une politique étrangère féministe pour réaliser des progrès significatifs en matière d'ODD.
Intervention du GNDR
Becky Murphy, responsable politique du GNDR, a été invitée au nom du mécanisme d'engagement des parties prenantes de Sendai à faire une intervention officielle sur les liens entre la lutte contre les inégalités de genre et les cadres de l'Agenda 2030. Malheureusement, le modérateur a manqué de temps et a coupé l'intervention des parties prenantes et de la société civile. Le HLPF est un espace très difficile pour la société civile. Cependant, nous avons été autorisés à soumettre l'intervention suivante par écrit, qui est directement intégrée dans le compte rendu du HLPF :
Merci beaucoup pour cette session très importante et pour l'opportunité de contribuer.
Je m'appelle Rebecca Murphy et je suis coprésidente du mécanisme d'engagement des parties prenantes (SEM) de l'UNDRR et responsable des politiques pour le GNDR, le réseau mondial des organisations de la société civile pour la prévention des catastrophes.
Pour ceux d'entre vous qui connaissent moins le GNDR, nous sommes le plus grand réseau d'organisations de la société civile travaillant sur la prévention des catastrophes. Nous comptons actuellement 1 436 membres dans 127 pays.
Notre politique est fortement axée sur la localisation, le développement tenant compte des risques et le rôle de la société civile dans la mobilisation de l'approche de toute la société, c'est pourquoi nous coprésidons le SEM de l'UNDRR.
L'UNDRR a récemment accueilli la Plate-forme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe et l'un des messages clés que le SEM a mis en avant dans sa déclaration est la nécessité de reconnaître l'égalité des sexes non seulement comme un marqueur du développement durable, mais aussi que l'inégalité entre les sexes est un facteur de risque important qui, s'il n'est pas combattu de manière significative, limitera considérablement notre capacité à atteindre les objectifs fixés dans le Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe et les ODD.
Dans le cadre de notre travail de préparation de la Plate-forme mondiale, le GNDR et le SEM ont mené des recherches sur la perception qu'ont nos membres de l'examen à mi-parcours du cadre de Sendai, en recueillant des réflexions sur les progrès ou le manque de progrès dans les objectifs de Sendai, en particulier auprès de nos membres basés dans le Sud. Sur cette base, huit recommandations clés ont été présentées comme des priorités essentielles pour la seconde moitié de l'agenda 2030.
La lutte contre l'inégalité entre les sexes et l'inclusion significative des femmes dirigeantes à tous les niveaux de la prise de décision est l'une des recommandations qui revient le plus souvent. Nos membres ont estimé que cela était important non seulement pour l'égalité mais aussi pour la résilience de l'ensemble de la communauté. L'inégalité entre les sexes est un facteur de risque et, si elle n'est pas combattue, elle ne fera que saper nos progrès en matière de réduction des risques.
Dans notre rapport global que vous pouvez consulter sur le site web du GNDR, vous verrez que nos membres du monde entier ont partagé à maintes reprises l'impact négatif du Covid, du changement climatique et des conflits sur les femmes et les filles. Lorsque les chocs, les facteurs de stress et les catastrophes frappent, les femmes sont les premières et les plus durement touchées. Les femmes et les filles supportent le poids des mécanismes d'adaptation négatifs ; la violence sexiste augmente ; les filles sont les premières à abandonner l'école, à être soumises à un mariage précoce et, en période d'insécurité alimentaire, elles sont les dernières à manger.
Cependant, les femmes ont également la capacité de renforcer considérablement la prise de décision en matière de résilience et de gouvernance des risques. Les femmes leaders de la base connaissent mieux que quiconque les risques, les capacités, les vulnérabilités et les besoins de la communauté. Leurs connaissances, leurs capacités et leurs compétences sont désespérément nécessaires à la table des négociations. Nous travaillons d'arrache-pied avec l'UNDRR pour nous assurer que cela soit pris en compte dans la seconde moitié de la mise en œuvre du Cadre de Sendai pour une réduction significative des risques. Toutefois, la compréhension de l'inégalité entre les sexes en tant que menace grave et facteur de risque doit être intégrée dans tous les cadres de l'Agenda 2030. Il est impératif que nous soyons tous tenus responsables des politiques féministes qui s'attaquent de manière significative à l'inégalité entre les sexes et qui font entendre la voix et le leadership des femmes dans la prise de décision à tous les niveaux.
Ma question au panel est donc la suivante : pourquoi avons-nous encore cette conversation et que peut faire la société civile pour renforcer les efforts visant à lutter ensemble contre l'inégalité entre les sexes ?
A venir
Enfin, le vendredi 8 juillet n'est pas un jour officiel du HLPF. La conférence rouvre officiellement ses portes le lundi 11 juillet. Cependant, le GNDR soutiendra la journée du grand groupe des ONG qui se tiendra à la Fondation Ford à partir de 9 heures. Nous y organiserons une table ronde sur la façon dont les organisations de la société civile travaillant sur la réduction des risques de catastrophe, ainsi que le GNDR, peuvent alimenter les discussions sur les ODD pour un développement tenant compte des risques.