DÉPLACEMENT FORCÉ

Constat 6 : Exclusion des décisions

Deux tiers des personnes interrogées estiment qu'elles ne sont "pas du tout" consultées lors de l'élaboration des politiques, des plans et des activités visant à réduire les risques de catastrophes, qu'elles n'ont pas accès aux ressources financières nécessaires pour réduire les risques auxquels elles sont confrontées et qu'elles n'ont pas accès à des informations opportunes et utilisables pour les aider à réduire les risques. Tous ces aspects constituent un environnement favorable qui influencerait positivement une politique et une pratique efficaces pour toute personne à risque. Le manque d'information (18%), le manque de sensibilisation (15%) et l'extrême pauvreté (14%) sont les principaux facteurs empêchant l'inclusion dans l'environnement politique. 

Anecdotiquement, plusieurs personnes déplacées - surtout des femmes - n'ont pas voulu répondre aux questions sur l'environnement politique. Cela indique un manque de capacité, de confiance, de volonté ou de connaissances pour parler de cette question - la première étape pour pouvoir ensuite plaider en faveur du changement. Les raisons de ce refus ont été suggérées par les recenseurs : manque de confiance pour s'exprimer, incompréhension de l'environnement politique (ou de la question), perception de conséquences politiques ou d'une forte influence des partis politiques dans leurs communautés. Les conclusions de notre rapport mondial Views from the Frontline montrent que les gens ne peuvent pas accéder à l'information, plutôt que de ne pas être en mesure de la comprendre - un autre facteur important à prendre en compte. 

D'autres groupes à risque ont indiqué leur exclusion. Les enfants de moins de 15 ans, certaines personnes âgées et les personnes bénéficiant de l'aide sociale du gouvernement ont également, en partie, choisi de ne pas faire de commentaires. 

Cette constatation est corroborée par les facteurs associés à la reconnaissance des personnes déplacées elles-mêmes. Les personnes déplacées depuis moins d'un an suggèrent que le principal obstacle est le manque d'accessibilité. Ceux qui ont déclaré qu'ils n'avaient pas été officiellement reconnus comme déplacés par leur gouvernement, ont indiqué que l'absence de politiques de gestion des risques de catastrophes et de développement (19%), le manque de communication (17%) et l'inefficacité du gouvernement (13%) empêchent la mise en place d'un environnement favorable à leur réalisation. 

Malheureusement, l'inégalité entre les sexes est considérée de loin comme le facteur de risque de catastrophe qui affecte le moins le déplacement, ce qui indique peut-être un manque de compréhension de la question et de la façon dont elle augmente le risque de déplacement. 

La carte ci-dessous montre Diffa, au Niger, la zone rouge mettant en évidence l'endroit où vivent les personnes déplacées. Une image visuelle des personnes déplacées vivant à la périphérie des villes qui, comme indiqué dans d'autres conclusions, limite leur accès aux services. Par la suite, cela limite également l'accès équitable à l'environnement politique, les décisions clés étant prises loin de leur communauté.

Crédits

Photo principale : Elisee, Grace et Philippe, au camp de réfugiés de Bahn, comté de Nimba, Liberia. Crédit : DFID

Diagramme à barres : Données au niveau communautaire de notre programme Making Displacement Safer

Carte : Produite par MapAction. Créée le 11/07/2021. Soutenu par le Bureau d'assistance humanitaire. Sources de données : DEMI-E, OpenStreetMap. La représentation et l'utilisation des frontières, des noms et des données associées présentées ici n'impliquent pas l'approbation ou l'acceptation par MapAction.

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Notre projet Rendre les déplacements plus sûrs projet est rendu possible grâce au soutien du peuple américain par l'intermédiaire de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID) - Bureau de l'aide humanitaire. Le contenu relatif à ce projet sur notre site Internet a été rendu possible grâce au soutien de l'USAID. Tout le contenu est de la seule responsabilité du GNDR et ne reflète pas nécessairement les vues de l'USAID.

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