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À l'intérieur de la COP28 : les mises à jour du GNDR

Par GNDR
6 décembre 2023

Événements
Sur la photo (de gauche à droite) : Andrew Knight, responsable politique ; Marcos Concepcion Raba, directeur exécutif, GNDR ; Jekulin Lipi, responsable politique et recherche ; Adessou Kossivi, responsable régional pour l'Afrique et responsable du changement climatique à la CdP 28.

Lors de la COP28 à Dubaï, le GNDR s'est activement impliqué dans l'orientation des conversations et la défense des besoins des communautés les plus exposées aux impacts climatiques. De l'appel à l'action de notre réseau à la participation à des événements critiques, voici un bref aperçu de nos engagements :

1. Appel à l'action :

Alors que le secrétariat et les membres du GNDR s'engagent dans diverses activités et implications stratégiques à la COP28, notre appel à l'action, développé conjointement avec les membres du GNDR du monde entier, sert de boussole d'orientation, soulignant les impératifs critiques pour les négociateurs climatiques et les décideurs politiques. 

2. Dialogues et discussions clés :

  • Recommandations des parties prenantes sur l'opérationnalisation du réseau de Santiago sur les pertes et dommages

Le GNDR a participé activement à cette discussion cruciale avec des partenaires estimés tels que l'Alliance internationale des personnes handicapées, le Conseil norvégien pour les réfugiés, le mécanisme d'engagement des parties prenantes de l'UNDRR, l'UNU-EHS, ActionAid et l'Initiative de Munich pour l'assurance climatique. L'objectif de ces engagements était de formuler des recommandations essentielles pour l'opérationnalisation du réseau de Santiago sur les pertes et dommages. Des intervenants de différents secteurs ont présenté des perspectives essentielles sur l'interaction entre les données, les connaissances locales et le changement transformateur dans la lutte contre les pertes et les dommages.

  • Transformer l'aide humanitaire face à la crise climatique

Dans cette session, le directeur exécutif du GNDR, Marcos Concepcion Raba, a partagé des informations précieuses lors de l'événement organisé par le Bureau de l'assistance humanitaire de l'Agence des États-Unis pour le développement international (USAID). La discussion s'est concentrée sur l'exploration de l'évolution des systèmes de réponse humanitaire et sur la traduction des idées en stratégies réalisables pour une réponse humanitaire plus résiliente. L'accent a été mis sur l'élimination des obstacles à l'accès, l'adaptation des mécanismes de financement et la mise en place d'approches sensibles aux conflits pour le financement de l'adaptation et de l'atténuation.

Lors d'une autre table ronde, le Réseau arabe pour l'environnement et le développement (RAED), membre du GNDR, a souligné l'exposition et la vulnérabilité croissantes des communautés de la région arabe à divers risques. Les pressions subies se traduisent à la fois par des stress et des chocs qui ont un impact significatif sur la vie quotidienne. L'événement, qui a bénéficié de l'éclairage de l'UNDRR, s'est penché sur les stratégies de résilience et les efforts de collaboration.

  • Permettre l'action climatique grâce aux données, à la transparence et au financement

Lors d'une table ronde sur le rôle crucial des données dans la mise en œuvre d'une action climatique efficace à la COP28 EAU, notre directeur exécutif, Marcos Concepcion Raba, a rejoint un groupe d'experts du Fonds monétaire international, du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes (UNDRR), de l'Université des Nations Unies - Institut pour l'environnement et la sécurité humaine (UNU-EHS), de la CEE/FAO Forêts, de l'UNOPS/ICAT, du gouvernement du Belize et d'autres praticiens clés du changement climatique dans une exploration complète des défis associés à l'exploitation des données pour favoriser l'action climatique.

Marcos a souligné l'importance des données générées par les communautés et la nécessité d'impliquer davantage les acteurs locaux dans l'évaluation des risques et la planification des réponses. Bien qu'il soit largement reconnu que les efforts de réduction des risques de catastrophe sont plus efficaces avec l'implication directe des communautés, de nombreuses lacunes et de nombreux défis subsistent. Le GNDR reste inébranlable dans sa quête de solutions tangibles en matière de résilience climatique, fondées sur des données locales et une approche globale de la société.

  • Financement des risques pour les communautés vulnérables au changement climatique - besoins, lacunes et offres existantes

Lors de cet événement multipartite, Tabi Joda, membre du GNDR et directeur exécutif de GreenAid, a apporté une perspective locale cruciale pour combler les lacunes en matière de connaissances technologiques et comprendre les besoins des communautés, dans le but de façonner les futurs programmes et initiatives. L'expérience inestimable de Tabi Joda sur le terrain était évidente lorsqu'il a posé une question rhétorique poignante : "À qui sert l'assurance exactement ?" Son insistance sur la priorité à donner aux besoins des communautés vulnérables a suscité les applaudissements les plus longs et les plus forts, soulignant l'importance des perspectives locales dans l'élaboration de solutions efficaces contre le changement climatique. Ce moment témoigne avec force de l'importance des approches centrées sur les communautés pour relever les défis climatiques.

  • Un réseau de Santiago sur les pertes et dommages qui réduit la vulnérabilité

Adessou Kossivi, responsable du GNDR pour l'Afrique et le changement climatique, et Emmanuel Seck, directeur exécutif d'ENDA Energie et membre du conseil d'administration du GNDR, ont participé à une table ronde sur les mécanismes de financement des pertes et dommages. Adessou a souligné l'importance d'avoir un fonds accessible à tous et qui touche directement les communautés locales. Au cours de la discussion, les panélistes ont parlé de l'évaluation des besoins et de la méthodologie innovante menée au niveau local qu'ENDA et ses partenaires sont en train de mettre en place. Le travail effectué par ces organisations est de pointe et est réalisé par ceux qui sont en première ligne face au changement climatique et aux catastrophes.

  • Comment s'assurer que l'action humanitaire anticipée atténue les vulnérabilités croisées ?

Lors de la session, Farah Kabir, ancienne présidente du conseil d'administration mondial du GNDR et directrice nationale d'ActionAid Bangladesh, a souligné le besoin critique d'actions anticipatives sur mesure face à l'impact croissant des catastrophes liées au climat. Elle a appelé à des lignes directrices simplifiées tenant compte des types de catastrophes spécifiques et reconnaissant les besoins des différents groupes d'âge. Mihir Bhatt, directeur de l'Institut indien de gestion des catastrophes (AIDMI), a souligné l'intersectionnalité croissante des catastrophes et a plaidé pour une augmentation des investissements, des mécanismes institutionnels et de la sensibilisation. Lourivania Soares Santos, conseillère parlementaire dans l'État de Bahia, au Brésil, a souligné les défis de la gouvernance aux niveaux national et municipal, et a appelé à la mobilisation de la société civile pour une mise en œuvre efficace. Adessou Kossivi, responsable régional pour l'Afrique au sein du GNDR, a souligné l'importance d'un soutien ex ante et a recadré les perspectives des communautés en tant que parties prenantes plutôt que bénéficiaires. Fatima, membre du GNDR au Pakistan, a souligné le lien crucial entre les actions anticipatives et la responsabilité au sein des programmes de développement. Ensemble, ces diverses perspectives renforcent l'appel urgent à des mesures proactives face à des vulnérabilités croissantes, en mettant l'accent sur la formulation d'actions anticipatives ciblées dans le contexte de l'impact croissant des catastrophes climatiques.

  • La mobilité humaine dans le contexte du changement climatique

La session a mis en lumière les défis pressants et le besoin urgent d'action. Hasina Razfindrakoto, du SAF/FKJM Madagascar, membre du GNDR, a souligné la mobilité accrue due à la sécheresse, en l'absence d'un plan national pour les communautés touchées. Pefi Kingi, représentant PacificWIN (Pacific Women's Indigenous Network) et PIANGO (Pacific Island Association for NGOs), a mis l'accent sur le rétablissement des liens avec les populations autochtones et la cohérence des politiques dans le Pacifique. Ranjan Panda a parlé de l'impact de la dégradation de la nature en Inde, citant les défis liés à l'influence des politiques et aux établissements urbains. Andrew Knight a insisté sur la mise en œuvre de politiques pour les populations déplacées, citant le potentiel sous-utilisé du Grand Bargain.

Lors d'un événement parallèle au Climate Mobility Hub, Dr Andrew Knight, responsable des politiques au GNDR, s'est joint à d'éminents panélistes du ministère de l'Environnement du Sri Lanka et de l'Institut Raoul Wallenberg pour discuter de la mobilité humaine liée au climat vers et au sein des villes en Asie et dans le Pacifique. Le Dr Knight a souligné l'excellent travail réalisé par les membres de la GNDR au Népal, au Sri Lanka, au Bangladesh et en Indonésie dans le cadre du projet USAID-BHA Making Displacement Safer. Il a plaidé en faveur d'une plus grande inclusion dans les processus de prise de décision et d'efforts accrus en matière de solutions durables pour les personnes déplacées.

  • Des histoires qui décloisonnent : Le cercle des récits de résilience des femmes en première ligne

Au pavillon des femmes et du genre de la COP28, Hasina, de Madagascar, a souligné les défis auxquels sont confrontées les femmes vulnérables dans le pays en raison des structures sociales et de l'exposition à l'insécurité. Soulignant le soutien apporté par le SAF/JKM, elle a parlé de l'autonomisation des femmes, du renforcement de leur résilience et de l'amélioration des solutions financières. Malgré l'absence d'une politique sur le genre à Madagascar, l'organisation d'Hasina soutient activement les femmes dans le plaidoyer pour des politiques de genre et dans la lutte contre la communauté profondément patriarcale.

  • Événements du Hub de résilience de la COP

Co-diriger le thème de la gestion des risques de catastrophe et de l'action humanitaire à la plateforme de résilience de la COP a été à la fois un honneur et un privilège pour le GNDR. Les discussions ont consisté à briser les silos afin de favoriser la synergie pour un accès universel aux connaissances et aux outils cruciaux en matière de risques et de résilience. Les sessions ont approfondi la navigation dans les crises complexes à travers l'adaptation climatique, le leadership communautaire, les actions locales et le financement des risques de catastrophe dans le paysage difficile des crises composées.

Pour rattraper les discussions éclairantes, explorez les enregistrements de l'événement disponibles sur la page YouTube du Hub de résilience : Resilience Hub YouTube.

3. Opérationnalisation du Fonds des pertes et dommages :

Au cours de la première journée de la COP28, le Fonds pour les pertes et préjudices créé dans le cadre de la CCNUCC a été rendu opérationnel, marquant ainsi une étape importante. Après trois décennies de plaidoyer collectif de la part des pays en développement et de la société civile, le fonds et ses modalités de financement ont été mis en place. Cependant, le voyage se poursuit et les pays développés, principaux responsables de la crise climatique, doivent se mobiliser pour #RemplirLeFonds. Les promesses initiales, bien que substantielles, ne sont pas à la hauteur des 400 milliards de dollars annuels nécessaires pour répondre aux besoins urgents de ceux qui sont en première ligne de la crise climatique.

4. La charte "anticiper les catastrophes" :

La charte "Getting Ahead of Disasters" a été officiellement lancée lors de la COP28, à l'occasion de la Journée de l'aide d'urgence, du relèvement et de la paix. Le Réseau mondial pour la prévention des catastrophes (GNDR) a approuvé la charte lors de cet événement. Dirigée par la présidence des Émirats arabes unis à la COP28, le gouvernement de Samoa et le gouvernement britannique, la charte énonce cinq principes appelant à une action concertée, à un financement optimisé de la gestion des risques et à la protection des populations vulnérables au climat. Andrew Mitchell, ministre britannique du développement international, a approuvé la charte, soulignant la nécessité collective de prévoir des financements vitaux.

Engagements du GNDR à la COP28 - Liste complète
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