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Mécanisme d'engagement des parties prenantes Position politique pour le Pacte - Sommet de l'avenir

Par Communications
9 mai 2024

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Les catastrophes peuvent anéantir en quelques secondes des décennies de progrès en matière de développement. Qu'elles soient déclenchées par un conflit, le changement climatique ou d'autres causes, elles constituent une menace sérieuse pour les progrès durement acquis en matière de développement. Ces événements ont un impact disproportionné sur les populations vulnérables, entraînant des pertes et des revers considérables sur le plan financier, environnemental et social.

La solution est la réduction des risques. Investir dans la réduction des risques de catastrophes (RRC) n'est pas seulement une stratégie pratique et rentable pour atténuer l'impact des catastrophes, c'est aussi un impératif moral pour protéger des vies, préserver les acquis du développement et favoriser des sociétés durables et résilientes. Les avantages de la RRC vont au-delà de la préparation aux catastrophes et de la reprise après sinistre ; ils ont un impact sur des objectifs de développement plus larges et garantissent un avenir plus sûr et plus durable aux communautés du monde entier. En investissant dans la préparation, les systèmes d'alerte précoce et les infrastructures résistantes aux catastrophes, il est possible de minimiser les pertes financières, sociales, culturelles et environnementales causées par les catastrophes.

Le renforcement des efforts de réduction des risques, de la préparation et de la résilience nécessite une approche de l'ensemble de la société. Le mécanisme d'engagement des parties prenantes (SEM) de l'UNDRR promeut une stratégie axée sur la prévention qui vise à protéger tous les individus des risques existants et émergents. S'appuyant sur les recommandations de l'examen à mi-parcours du Cadre de Sendai, il met l'accent sur l'implication et l'inclusion cruciales de tous les secteurs de la société dans la réduction des risques de catastrophe, en soulignant le rôle central des communautés et des organisations de la société civile.

Ces messages clés sur la réduction des risques de catastrophes sont élaborés conjointement par les membres du SEM du monde entier. Le SEM offre à tous les acteurs non étatiques l'opportunité de s'engager dans le suivi et la mise en œuvre du Cadre de Sendai. Nous voulons nous assurer que la réalisation de l'agenda commun est liée aux priorités du Cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe.

1. Intégrer les efforts et les initiatives de réduction des risques de catastrophes dans la planification et les processus du Pacte pour l'avenir, en veillant à ce qu'ils soient pris en compte et reflétés dans les résultats.

Le changement climatique et l'exposition accrue aux risques amplifient l'impact mondial des catastrophes. Toutes les nations doivent donner la priorité à la sensibilisation à l'évolution des risques de catastrophe. Nous demandons instamment aux cofacilitateurs d'intégrer rapidement la réduction des risques de catastrophe dans le Pacte pour l'avenir à tous les niveaux. Il est essentiel de mettre l'accent sur une approche globale et centrée sur l'être humain. Les politiques de réduction des risques de catastrophe doivent être inclusives, accessibles et porter sur des risques et des secteurs multiples afin de maximiser l'efficacité.

2. Augmenter l'allocation des ressources financières au niveau local

Un soutien financier insuffisant constitue un obstacle au développement et à la mise en œuvre de mesures efficaces de RRC, ce qui a pour conséquence de rendre les communautés vulnérables. Pour combler cette lacune, nous plaidons en faveur d'un financement public accru visant à renforcer la résilience et l'adaptation au changement climatique. Il est impératif de veiller à ce qu'un financement public international et national substantiel et durable, administré par des mécanismes bien gérés tels que le Fonds des pertes et dommages, bénéficie directement aux communautés les plus vulnérables, en particulier celles des pays à revenu faible ou intermédiaire.

3. Renforcer l'engagement significatif de tous les groupes de parties prenantes dans la réalisation de notre agenda commun

Nous reconnaissons le rôle crucial de toutes les parties prenantes dans l'élaboration et la mise en œuvre des initiatives mondiales, et réaffirmons l'engagement des Nations unies à collaborer avec les neuf grands groupes et les autres parties prenantes reconnues par l'Assemblée générale des Nations unies. Nous mettons l'accent sur une approche globale de la société et sur un engagement significatif de toutes les parties prenantes, en veillant à l'égalité et en évitant de renforcer les normes sociétales individualistes qui favorisent ceux qui ont le plus de pouvoir et de ressources. Il est nécessaire d'apporter un soutien aux communautés vulnérables et de renforcer l'engagement des communautés locales.

4. Renforcer la coordination et la cohérence entre les cadres mondiaux afin d'atteindre nos objectifs communs d'un avenir durable pour tous.

Pour mettre en œuvre efficacement les cadres intergouvernementaux de l'Agenda 2030, il est crucial de générer de la cohérence entre ces cadres. Les pratiques locales démontrent déjà cette interdépendance, soulignant la nécessité pour les cadres politiques mondiaux de s'aligner en conséquence. Cette intégration minimisera les efforts redondants et maximisera l'utilisation efficace de ressources limitées. En outre, nous soulignons l'importance d'une coordination et d'une cohérence accrues en intégrant la réduction des risques de catastrophe (RRC) au développement par le biais d'une approche fondée sur l'information sur les risques, et au changement climatique en se concentrant sur l'adaptation et en s'attaquant aux pertes et aux dommages.

5. Promouvoir la science, la technologie, l'innovation et la coopération numérique pour l'alerte précoce et la réduction des risques

La science, la technologie et l'innovation (STI) ont un impact significatif sur les stratégies d'atténuation des catastrophes. Les progrès continus de la science, de la technologie et de l'innovation dans le développement de systèmes d'alerte précoce et dans la gestion efficace des catastrophes sont essentiels pour réduire les pertes et les dommages causés par les catastrophes. Nous plaidons pour une amélioration continue des systèmes d'alerte précoce afin de réduire le nombre de décès pour 100 000 habitants. Les politiques doivent guider la création et la diffusion responsables des données et des connaissances afin de soutenir la coopération numérique et de prévenir la désinformation. Notre objectif est de favoriser un environnement numérique inclusif où la technologie s'aligne sur les ODD et défend les droits de l'homme. Il est essentiel de reconnaître l'importance des connaissances locales et autochtones dans le domaine de la science, de la technologie et de l'innovation, car elles ont historiquement contribué à la création de communautés durables et résilientes.

6. Renforcer et promouvoir les actions d'anticipation pour éviter les pertes évitables de vies, de moyens de subsistance, de ressources et de progrès en matière de développement.

Dans notre monde actuel, où 98 % des fonds destinés aux catastrophes sont alloués après qu'un danger se soit produit, il est impératif de prendre des mesures proactives pour éviter que les dangers ne se transforment en catastrophes. L'action anticipée associe systématiquement les alertes précoces à des mesures proactives visant à protéger les communautés et leurs biens avant qu'un aléa ne se produise. Agir avant qu'une catastrophe ne se produise peut sauver des vies et des moyens de subsistance, améliorer la sécurité alimentaire, renforcer la résilience aux chocs futurs et alléger la pression sur les ressources humanitaires. Pour être efficaces, les actions doivent être menées au niveau local. Cependant, la communauté internationale a également un rôle essentiel à jouer pour éviter que le développement ne soit entravé par les aléas et les catastrophes imminentes.

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